Loft Story
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«Ben,
franchement j'aime pas trop...ouais, je regarde quand m¨ºme, ouais, ouais..»
Mais oui, c'est
l'¨¦mission de t¨¦l¨¦vision que personne n'aime et que tout le monde regarde.
C'est Loft Story, pardi!.
La France
¨¦tait encore un des rares pays au monde ¨¤ ne pas diffuser d'¨¦missions de ce
genre. Maintenant, c'est fait. Un certain nombre de personnes sont enferm¨¦es
ensemble dans un appartement, des filles et des garçons, c'est plus
drôle.
Ils vivent et
les spectateurs, qui sont fatigu¨¦s de vivre, regardent, commentent et jugent.
Un par un les r¨¦sidents
sont ¨¦limin¨¦s par les votes de ceux avec qui ils partagent le loft et les votes
des t¨¦l¨¦spectateurs .. les deux r¨¦sidents qui restent gagnent un appartement de
150m2 d'une valeur de 3 millions de francs.
Comme c'est
une grande premi¨¨re en France, c'est controvers¨¦. Le tr¨¨s respect¨¦ journal «le
Monde» a mis «le Loft» ¨¤ la une de l'actualit¨¦ cinq fois
en quinze jours. Les politiciens d¨¦noncent «la t¨¦l¨¦ poubelle»
... plus de 8 millions de t¨¦l¨¦spectateurs regardent cette ¨¦mission, un
record pour la petite chaîne M6 qui la diffuse.
Certains disent que
c'est mauvais ¨¤ tous points de vue, ils n'aiment pas ça...
«Ah pas du
tout, ah, parce que je trouve que c'est de la d¨¦g¨¦n¨¦rescence au niveau des
neurones, c'est..., non, vraiment, j'aime pas du tout. Je pense que on peut
donner d'autres ¨¦missions aux gens pour leur permettre de r¨¦fl¨¦chir et pas les
habituer aux voyeurisme, c'est malsain, ¨¤ mon avis, c'est malsain.»
Mais les goûts
et les couleurs, ça se discute:
«C'est vrai,
je suis d'accord avec les gens qui disent ça, mais, d'un côt¨¦ c'est... chaque
¨¦mission a des avantages et des inconv¨¦nients, d'un côt¨¦ c'est bien, et de
l'autre côt¨¦, c'est pas bien...»
Certaines
jeunes filles y trouvent m¨ºme de l'int¨¦r¨ºt:
«Ben, je sais
pas... d¨¦couvrir l'int¨¦rieur des personnes qui vivent ¨¤ l'int¨¦rieur, leur v¨¦cu
de tous les jours.»
«Moi,
personnellement, ce que j'aime bien, c'est que, en fait, je suis curieuse de
savoir comment ils vivent, ¨¤ l'int¨¦rieur..., comment..., le comportement de
chacun, et puis euh... parce que, bon, il y a beaucoup d'hypocrisie, il y a
beaucoup de ... donc, franchement j'aime bien, quoi. J'aime bien suivre ça.
C'est surtout par curiosit¨¦, on va dire.»
«Ah non,
c'est bien, non, non, c'est bien, franchement, c'est super bien. Non, moi si je
devais le faire, je le ferais.»
«C'est bien
parce que ça permet justement de d¨¦couvrir le vrai de la personne, quoi.»
«Le vrai
v¨¦cu des personnes qui vivent comme ça en dehors de chez eux, en fait, ça se
d¨¦voile. Les vraies personnes se d¨¦voilent au fur et ¨¤ mesure du temps, c'est
bien.»
C'est comme
dans la vraie vie quoi. D'ailleurs on y retrouve, en concentr¨¦, la soci¨¦t¨¦ au
quotidien.
«Moi, je
trouve qu'il y a un petit peu de racisme quand m¨ºme, parce que, bon, on va dire
que, bon, les Arabes, ils ont pas beaucoup vot¨¦, donc les Français ils ont plus
vot¨¦ que les Arabes. Automatiquement, ils votent sur les Français, donc,
automatiquement, Kenza et Aziz, ils ont ¨¦t¨¦ vir¨¦s*, donc,
voil¨¤, je trouve qu'il y a un petit peu de racisme quand m¨ºme l¨¤-dedans. Et
puis... on n'a pas voulu qu'un Arabe gagne la maison, tout simplement.»
«C'est
vrai, c'est vrai, c'est vrai!»